Salut Lyndsey, tout d’abord comment vas-tu ?
Ça va bien !
Tu peux nous expliquer ton parcours en tant que basketteur, ta carrière en générale ?
Alors, j’ai commencé à 6 ans avec mon oncle. Mon oncle avait une équipe, moi j’étais « Ball boy » et j’ai donc commencé à jouer comme ça. Quand j’avais 8 ans j’ai commencé à jouer dans une équipe mais j’ai tout de suite été surclassé, j’ai toujours joué avec des joueurs plus vieux.
J’ai ensuite joué sur du playground, où j’ai énormément progressé, encore plus qu’en faisant de la compétition car j’ai joué avec des personnes plus âgées que moi. Il y a beaucoup de joueurs qui font du playground mais qui ne se rendaient pas compte qu’ils pouvaient jouer en NBA.
Quand j’étais jeune, j’ai eu de la chance d’être du côté Est de Détroit, car beaucoup de jeunes étaient très bons et ont fini par devenir des joueurs de NBA, beaucoup de mes copains ont aussi finis joueurs.
Ensuite à 13 ans j’ai commencé à jouer pour mon collège, j’ai réellement commencé à faire du basket pour la compétition à cet âge là.
Quand je suis arrivé au lycée nous avons étés champions 2 fois de suite et tout ça, en jouant contre des futurs joueurs de NBA, et donc contre de belles équipes.
Par la suite, je suis arrivé à l’université et comme j’était en première année je n’avais pas le droit de jouer. L’année suivant j’ai commencé à jouer au poste de pivot et arrière et j’ai finis meilleur rebondeur de l’année 2 fois de suite et 2ème meilleur marqueur de la ligue.
Beaucoup plus tard, je suis venu pour la 1er fois en France pour voir un ami, dans le nord. A l’époque j’était encore joueur de NBA mais je m’entrainais l’été avec mon ami.
Un jour, le président de Valencienne est venu me voir et m’a demandé si je voulais jouer en France, je lui ai répondu que j’était joueurs de NBA et que je n’allais pas partir des Etats-Unis pour aller en France. Quand je suis rentré chez moi, il m’a rappelé et voulait doubler mon salaire par rapport à la NBA, j’ai cru que c’était une blague ou qu’il était fou. Mais finalement il a insisté et je suis venu pour voir comment ça se passais. J’ai alors commencé à jouer pour Valenciennes.
Plus tard j’ai joué à Roanne pendant 5 ans, à Pau-Orthez, à Strasbourg, et à Rodez pour coacher où je suis resté 5 ans. Après tout ça je suis enfin arrivé au Cannet.
Tu as joué en NBA au Détroit Pistons, tu peux nous expliquer un peu comment tu es parvenue là-bas ? Comment ça s’est déroulé ?
Pour arriver en NBA j’ai été drafté. J’ai eu un petit problème avec la draft, dans les années 70, l’université récupérait beaucoup d’argent avec la draft, mais pas les joueurs. Comme on est issus de familles pauvres après l’université, il fallait travailler pour ramener de l’argent à notre famille. On a alors protesté contre ce système et on a été suspendus. J’ai fini par être drafté au 3ème ou 4ème tour.
C’était l’une de tes meilleures expériences ?
J’ai préféré l’université à la NBA. La NBA c’est naturel d’aimer ça, depuis tout petits on rêve tous de jouer en NBA. J’étais un bon joueur, mais à l’époque les joueurs ne gagnaient pas autant que maintenant, si ça avait été le cas je serais resté là-bas, mais je suis venu en France. C’est une bonne chose car c’est ici que j’ai rencontré ma femme, il y a 44 ans.
Ça fait maintenant combien de temp que tu es au Cannet ?
Ça va faire un peu plus de 26 que je suis ici au Cannet.
Comment arrives-tu à transmette ton expérience aux plus jeunes ?
C’est difficile car chaque jeune n’a pas forcement le même objectif et j’estime qu’en France nous n’entrainons pas assez nos joueurs. Une à 2 fois par semaines ce n’est pas assez, normalement c’est tous les jours. Mais nous, coach, nous faisons le maximum pour les joueurs.
Et enfin pour finir, tu es plus basket à la française ou basket à l’Américaine ?
Franchement, le basket c’est le basket. Tu t’entraines, tu joues, tu t’entraines, tu joues, tu travaille…Il n’y a pas de couleurs, ni de nationalité c’est juste le terrain et la balle orange, il faut faire de la magie avec, c’est ça le basket.