Non classéDavid Morabito “Je ne garde que de bons souvenirs”

13 mars 20200

Nous sommes allés prendre des nouvelles de David Morabito, ancien joueur du CCAB durant 7 saisons, 7 saisons couronnées de succès avec 2 montées en nationale, un titre de champion de France U20 et nationale 3, il fait parti des joueurs qui ont compté dans l’histoire du club.

1-Tu as choisi d’arrêter ta carrière de joueur pour te concentrer exclusivement dans le coaching , quel est ton parcours depuis la fin de saison 2016-2017 et ton départ du CCAB ?

Après mon départ du Cannet j’ai signé un contrat de 2 ans au SLUC Nancy basket en ProB, club dans lequel j’ai fais ma formation de joueur, j’y ai pris le poste de directeur du centre de formation, j’avais également la charge de l’équipe espoirs qui évolue en nationale 3.

A la fin de saison dernière j’ai été contacté par Julien Monclar le manager de l’ADA Blois également en Pro B, il m’a proposé le poste de directeur du centre de formation, nous nous connaissons depuis mes années passées à Antibes (nb : Julien Monclar est le fils de Jacques Monclar, ancien entraineur d’Antibes, et frère de Benjamin Monclar, joueur à l’ADA Blois).

Le projet qui m’a été proposé m’a immédiatement séduit, axé principalement sur la formation des joueurs Français, pour preuve on ne trouve qu’un seul joueur américain dans l’effectif pro, c’est un club très sain qui est extrêmement bien géré et structuré. Il y a la volonté ici de raconter une histoire de basket, de donner du plaisir et des souvenirs au spectateur… Il y a ici un amour du public pour le basket et pour son club, pour preuve, sur les 12 matchs de championnat en Pro B les 12 sont à guichets fermés… c’est dire.

2- Quel est ton rôle à l’ADA et en quoi il consiste ?

Je suis donc comme à Nancy directeur du centre de formation, j’ai la charge de l’équipe espoir qui évolue dans le championnat de nationale 3 local, nous occupons d’ailleurs la deuxième place à une seule victoire de la première place. C’est une performance car le groupe est composé de 6 joueurs U18 et 4 espoirs première année. Le fait d’évoluer en nationale 3 est un accélérateur de formation pour ces jeunes qui jouent face à des joueurs expérimentés qui ont cotoyé le monde pro, le challenge est plus intéressant que d’évoluer dans le championnat de France espoir puisque déjà ils jouent dans une salle avec un peu de public, il y a surtout un enjeu de montée et de descente qui existe et qui crée un objectif certains puisqu’une équipe de centre de formation qui évolue en nationale 3 a une obligation de maintien, sous peine de perdre la certification du centre de formation.

J’interviens également avec le groupe pro conduit par Mickaël Hay avec qui nous travaillons sur un projet de formation reliant le groupe pro et le centre afin de ne faire qu’un, que les jeunes amenés à évoluer en équipe première soient habitués à ce que demande l’entraîneur des pros.

3- En parallèle de Blois tu es depuis 5 saisons adjoint en équipe de France féminines jeunes, qu’est ce que t’apporte cette expérience internationale ?

C’est très enrichissant, ça me permet de voir de nouvelles choses, découvrir des nouveaux basket, travailler de nouvelles problématiques. Travailler avec un groupe de filles me permet de travailler avec un public différent, mais au final c’est le même basket et on y retrouve les mêmes problématiques qu’avec des garçons.

Depuis 5 ans nous avons le même staff technique, cela nous a permis de travailler dans la continuité avec une génération 2001 exceptionnelle championne d’Europe U16 en 2017, vice-championne du monde 2018 en U17, 3 ème des championnats d’Europe U18 en 2019 avec des joueuses aujourd’hui qui sont en équipe de France A comme Marine Fauthoux et Iliana Rupert.

4- Tu as donc arrêté ta carrière de joueur pour te consacrer uniquement à ta carrière d’entraîneur, est ce que le terrain t’a manqué ?

Pas un seul instant, j’avais un projet clair et défini en prévision de mon après carrière de joueur. La transition vers l’après carrière peut être compliqué pour certains quand on a pas un projet clair, ce n’était pas mon cas donc ça s’est fait sans aucun problème.

Ma dernière saison au club je l’ai faite pour aider le club et pour redonner ce qu’il m’a donné, étant déjà assistant dans le staff de Julien Espinosa avec la Pro A d’Antibes, j’avais une exigence de travail et une attente élevée la journée en tant qu’entraîneur que je ne pouvais pas retrouver en tant que joueur aux entraînements et en match. De plus cette saison là en nationale 2 nous étions dans la poule du sud-ouest, ça impliqué de gros déplacements à l’extérieur qui générés pas mal de fatigue. Donc aucun manque du terrain et aucun regret de l’avoir quitté.

5- Tu as passé 7 saisons, entre la N3 et une saison en N2, qu’est ce que tu gardes de ces années passées au club ?

Je ne garde que de bons souvenirs, c’est un club familial où les gens sont des passionnés de basket, j’y ai été toujours très bien traité. Je l’ai vu grandir et se structurer, quand je suis arrivé lors de ma première saison l’objectif était de se maintenir en nationale 3, puis d’année en année l’effectif est devenu plus fort, les objectifs ont évolué jusqu’à la montée en nationale 2, niveau auquel lequel le CCAB est bien installé. Le club a vraiment une notoriété aujourd’hui qui est reconnue qui lui permet de faire venir des joueurs sur le plan national.

6- Es tu toujours en contact d’anciens coéquipiers ?

Je suis toujours en contact régulier avec Mathias Piault, avec Mathias on se connaissait avant d’arriver au Cannet donc c’est une relation un peu différente, j’ai toujours quelques contact avec Benjamin Ricard, Thibault Agostini .. On a toujours d’ailleurs un groupe Whatsapp sur lequel on parle toujours un peu, mais beaucoup moins qu’avant il est vrai, on s’est forcément un peu perdu de vue. J’ai des contacts au club avec Maxime Zianveni que je connais depuis mes années à Nancy.

7- Tu as remporté de nombreux titres de champions de France dans ta carrière en tant que joueur et comme entraîneur, dont 2 au Cannet ( U20 et N3), lequel des deux est le plus marquant pour toi ?

Gagner un titre de champion de France c’est toujours quelque chose de particulier donc difficile de les partager car ils sont quand même différents, avec les U20 c’était une entente avec Antibes avec des joueurs comme Timothé Luwawu-Cabarrot, drafté au premier tour en 2016 et aux Brooklyn Nets cette saison, et Isaia Cordinier drafté également en 2016 au second tour qui est All Star de Jeep Elite et un des tout meilleurs joueurs Français du championnat, c’est une fierté pour le CCAB d’avoir eus ces deux joueurs qui ont défendu le maillot du club, c’est quand même une rareté en France.

Le titre de nationale 3 c’était vraiment une bande de copains qui prenait du plaisir à jouer, l’objectif de début de saison c’était de monter en nationale 2, plus on avançait plus on voyait les choses autrement et on se disait qu’il était peut-être possible de faire quelque chose sans néanmoins en faire un objectif, puis arrivé en demi finale et finale on était là pour s’éclater et prendre du plaisir, remporter ce titre a été incroyable.

8- Tu gardes toujours un œil sur les performances de la N2 ?

Toujours bien sûr, je regarde après chaque rencontre ce qu’il s’est passé. L’équipe est vraiment intéressante cette année avec des bons joueurs, c’est dommage qu’il y ait toujours ces retards à l’allumage qui plombent le classement final.

Un grand merci à David pour sa disponibilité et que nous espérons revoir bientôt dans les gradins de Principiano !

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